Published on May 16, 2024

Charlevoix offre une prime de revenu brute plus élevée grâce à ses vues spectaculaires, mais l’Estrie présente un modèle d’affaires plus stable et facile à opérer pour un investisseur.

  • La réglementation est un avantage concurrentiel pour Charlevoix, avec des municipalités comme La Malbaie historiquement plus permissives que le pôle restrictif de Magog en Estrie.
  • L’Estrie bénéficie d’une saisonnalité des revenus plus équilibrée sur 12 mois, tandis que Charlevoix dépend de pics touristiques plus marqués (ski, été).

Recommandation : Votre choix doit refléter votre profil d’investisseur. Visez Charlevoix pour un rendement potentiel maximal malgré une complexité opérationnelle accrue. Privilégiez l’Estrie pour un rendement stable et une plus grande simplicité de gestion.

L’ambition d’acquérir un chalet de prestige au Québec pour la location à court terme est une vision partagée par de nombreux investisseurs. Deux régions se distinguent immédiatement dans ce segment haut de gamme : l’Estrie, avec ses lacs et sa proximité de Montréal, et Charlevoix, avec ses vues plongeantes sur le fleuve Saint-Laurent et ses montagnes majestueuses. La décision semble souvent se résumer à une préférence esthétique, une simple question de paysage.

Pourtant, cette approche de surface est une erreur coûteuse. Le discours habituel se contente de vanter les attraits touristiques, en omettant les dynamiques de marché qui dictent réellement la rentabilité. On vous parlera de la route des vins en Estrie ou de l’observation des baleines dans Charlevoix, mais rarement de la friction réglementaire qui peut paralyser votre projet à Magog ou de la saisonnalité des revenus qui impacte votre flux de trésorerie au fil des mois.

Cet article propose de dépasser la carte postale. Nous allons analyser ces deux marchés sous l’angle du retour sur investissement (ROI). La véritable question n’est pas de savoir quelle région est la plus “belle”, mais de comprendre laquelle offre le modèle d’affaires le plus performant pour un investisseur en location de luxe. Nous analyserons les contraintes réglementaires, la saisonnalité réelle des revenus, et les “actifs invisibles” comme la proximité et le design, qui sont les véritables leviers de votre rendement.

Ce guide comparatif est conçu pour vous fournir les données et l’analyse nécessaires pour prendre une décision éclairée. Vous découvrirez les facteurs clés qui influencent directement l’occupation, le tarif par nuit et, au final, la rentabilité de votre futur investissement immobilier.

Pourquoi est-il plus difficile d’obtenir un permis Airbnb à Magog qu’à La Malbaie ?

Le premier facteur, et sans doute le plus critique pour un investisseur, est la friction réglementaire. Avant même de considérer le potentiel de revenus, il faut s’assurer que le projet est légalement viable. Sur ce point, l’Estrie et Charlevoix présentent des réalités diamétralement opposées. La Malbaie, dans Charlevoix, a longtemps bénéficié d’une culture d’accueil touristique qui s’est traduite par une réglementation plus souple en matière de location court terme. Bien que des limitations récentes aient été mises en place, le processus y reste globalement plus accessible.

À l’inverse, le pôle de l’Estrie autour de Magog est un cas d’école en matière de restrictions. Des villes comme Magog, Orford et Bromont ont instauré des règles beaucoup plus strictes pour protéger leur parc de logements résidentiels. Une analyse de Radio-Canada confirme que les villes de Magog et ses environs ont des règlements restrictifs, créant des barrières à l’entrée significatives pour les nouveaux investisseurs. Obtenir un certificat de la Corporation de l’industrie touristique du Québec (CITQ) y est souvent conditionné à un zonage commercial spécifique ou limité à la résidence principale dans des secteurs très délimités.

Cette différence fondamentale n’est pas un simple détail administratif ; elle impacte directement la valeur et la liquidité de votre actif. Un chalet avec un droit acquis de location court terme dans une zone restrictive en Estrie peut valoir beaucoup plus cher qu’un chalet similaire sans ce permis.

Pour l’investisseur, cela signifie qu’un projet dans Charlevoix pourrait être opérationnel plus rapidement, tandis qu’un projet en Estrie demande une diligence raisonnable beaucoup plus poussée sur le plan municipal. Le tableau suivant résume les divergences clés entre les deux municipalités phares.

Comparaison des règlements sur la location à court terme : Magog vs La Malbaie
Critère Magog La Malbaie
Zonage résidentiel Très restrictif Plus permissif
Résidence principale Zones limitées Limitation récente
Processus d’obtention Complexe avec registre Plus simple
Pression citoyenne Forte opposition Culture d’accueil touristique

Ski vs Randonnée : quelle région attire les touristes 12 mois par année pour maximiser l’occupation ?

Un chalet de luxe qui reste vide est un passif. La clé d’un ROI élevé réside dans un taux d’occupation maximal tout au long de l’année. La conversation doit donc se déplacer des “activités quatre saisons” à la saisonnalité réelle des revenus. L’Estrie, avec son accès facile depuis Montréal, ses nombreux lacs (Memphrémagog, Brome), ses spas, sa route des vins et ses couleurs automnales, présente un profil de demande remarquablement stable. L’été y est fort, l’automne attire une clientèle pour les couleurs et la gastronomie, l’hiver profite de centres de ski comme Orford et Bromont, et le printemps voit le retour des cyclistes et des randonneurs.

Charlevoix, quant à elle, fonctionne sur des pics de demande plus intenses. L’hiver est dominé par la puissance d’attraction du Massif de Charlevoix et du Mont Grand-Fonds, ce qui crée une demande explosive pour les chalets à proximité des pistes. L’été, la région attire massivement les touristes pour le fleuve, les baleines et ses villages pittoresques comme Baie-Saint-Paul. Cependant, les saisons intermédiaires (novembre, avril) peuvent être plus calmes, créant des creux dans le calendrier de location.

Montage visuel montrant les activités touristiques en Estrie et Charlevoix selon les saisons : ski, kayak, randonnée automnale et vélo.

L’impact d’un pôle de ski majeur est considérable. À titre de comparaison, des données de Statistique Canada sur un marché similaire révèlent qu’à Mont-Tremblant, 16,4% de l’ensemble des unités de logement sont des locations à court terme, démontrant la densité touristique que peut générer une station de ski de renommée internationale. Charlevoix bénéficie d’un effet similaire avec Le Massif. L’Estrie, bien que possédant d’excellentes stations, a une économie touristique plus diversifiée et moins concentrée sur un seul pôle hivernal. Pour l’investisseur, cela se traduit par un choix stratégique : un flux de revenus plus lisse et prévisible en Estrie, contre des pics de revenus potentiellement plus élevés mais plus volatils dans Charlevoix.

Comment la “vue sur le fleuve” dans Charlevoix justifie-t-elle une prime de 30% sur le prix ?

Dans le marché de la location de luxe, certaines caractéristiques ne sont pas de simples commodités, mais de véritables actifs générateurs de revenus. À Charlevoix, la “vue sur le fleuve” est sans conteste l’atout le plus puissant, créant ce que les analystes appellent une prime à la vue. Les voyageurs sont prêts à payer un tarif nocturne significativement plus élevé pour un chalet offrant un panorama spectaculaire sur le Saint-Laurent, les montagnes et la baie. Cette prime peut facilement atteindre 20 à 30% par rapport à une propriété comparable sans cet attribut.

Cette valorisation n’est pas subjective ; elle est observable directement sur les plateformes de location. Les annonces les plus performantes mettent systématiquement en avant cet argument, comme en témoigne la description d’un chalet prisé : “Grâce à ses grandes fenêtres, le chalet offre l’une des plus belles vues de la région sur le fleuve, la baie et les montagnes de Charlevoix”. Ce n’est pas seulement un paysage, c’est l’argument de vente principal qui justifie un positionnement tarifaire premium.

Cependant, pour qu’un investisseur puisse “capturer” cette prime, le chalet doit être architecturalement conçu pour la maximiser. Une petite fenêtre dans la cuisine ne suffit pas. Il s’agit d’un arbitrage architectural où le design est entièrement au service de l’expérience visuelle. Voici les éléments clés qui permettent de monétiser efficacement une vue :

  • Grandes fenêtres panoramiques orientées face au fleuve
  • Orientation sud ou sud-ouest pour une luminosité maximale du matin au soir
  • Terrasses ou balcons sur plusieurs étages pour des points de vue variés
  • Architecture audacieuse, parfois suspendue, pour créer un effet “nid d’aigle”
  • Design intérieur épuré (souvent scandinave) qui ne distrait pas de l’extérieur

En Estrie, l’équivalent serait la “vue sur le lac”, mais la majesté et l’immensité du fleuve à Charlevoix lui confèrent un caractère unique et une force de frappe commerciale supérieure sur le marché du très haut de gamme.

L’erreur d’acheter un chalet trop loin des pentes de ski qui reste vide tout l’hiver

La micro-localisation est un facteur de succès souvent sous-estimé par les investisseurs débutants. En hiver, dans une région comme Charlevoix ou même près des monts Orford et Bromont en Estrie, la proximité des pistes de ski n’est pas une option, c’est une condition sine qua non du succès. L’erreur classique est d’acquérir une magnifique propriété isolée, en pensant que la beauté du lieu suffira, pour ensuite réaliser qu’elle reste désespérément vide de décembre à mars.

Les skieurs, qui représentent une part majeure des revenus hivernaux, sont une clientèle de commodité. Ils veulent minimiser le temps de transport entre leur lieu de résidence et les remontées mécaniques. Un trajet de plus de 15-20 minutes peut devenir un irritant majeur, surtout par temps de tempête. Les annonces qui performent le mieux sur les plateformes de location l’ont bien compris et transforment cette proximité en argument de vente massue. On peut lire des descriptions comme “Idéalement situé à 10 minutes du Massif de Charlevoix” ou encore “À 3 min en auto du majestueux Fairmont Le Manoir Richelieu ainsi que son prestigieux golf”.

Chalet isolé en montagne avec chemin d'accès enneigé illustrant les défis logistiques hivernaux

Le “coût de la distance” n’est pas seulement une question de satisfaction client, il est aussi opérationnel. Un chalet isolé signifie un accès plus difficile pour les équipes de déneigement et de ménage, des risques accrus de pannes de courant et une logistique plus complexe en cas de problème. Cet isolement, qui peut sembler un atout de tranquillité en été, devient un handicap financier majeur en hiver. L’investisseur avisé comprend que payer une prime pour une propriété plus proche des services et des attractions hivernales est un investissement direct dans un taux d’occupation plus élevé et des revenus hivernaux sécurisés.

Quand engager une équipe locale de ménage et d’entretien devient vital pour votre réputation ?

Dans le segment de la location de luxe, la propreté et la fonctionnalité ne sont pas négociables. Une seule mauvaise expérience client due à un ménage superficiel ou à un spa défectueux peut se traduire par une évaluation de 1 ou 2 étoiles, torpillant durablement votre réputation en ligne et, par conséquent, vos revenus futurs. Pour un investisseur qui gère sa propriété à distance, déléguer ces tâches à une équipe locale fiable et professionnelle n’est pas un coût, mais une assurance qualité indispensable.

Le défi est que la demande pour ces services est immense dans les régions touristiques prisées comme l’Estrie et Charlevoix. Le marché du travail y est extrêmement tendu. À titre d’exemple, bien qu’il s’agisse d’un centre urbain, le marché locatif général de la grande région de Québec affichait un taux d’inoccupation record de 0,8% en 2024, un symptôme de la pression démographique et économique qui se répercute sur la disponibilité de la main-d’œuvre dans tous les secteurs. Trouver une équipe de ménage, un technicien pour le spa ou un déneigeur fiable peut devenir un véritable casse-tête.

Engager une équipe devient vital dès le premier jour de location. L’autogestion à distance est une illusion qui mène souvent à l’épuisement et à des erreurs coûteuses. Une bonne équipe locale assure non seulement un roulement impeccable entre les locations, mais agit aussi comme vos “yeux et vos oreilles” sur le terrain. Elle peut signaler une usure prématurée, gérer une urgence (comme une fuite d’eau) et garantir que chaque nouveau client entre dans une propriété qui correspond aux standards cinq étoiles promis. L’investissement dans une équipe de gestion locale de qualité se repaie directement par des évaluations clients positives, un meilleur classement sur les plateformes et la capacité de maintenir des tarifs de location élevés.

Chalet rustique ou moderne : lequel se loue 30% plus cher sur Airbnb dans les Laurentides ?

Bien que ce titre mentionne les Laurentides, l’analyse des tendances dans ce marché de luxe mature offre un aperçu précieux pour les investisseurs en Estrie ou Charlevoix. La question du style architectural n’est pas une simple affaire de goût, c’est un choix d’investissement stratégique. L’ère du chalet “rustique” tout en bois rond, sombre et chargé, est révolue pour la clientèle haut de gamme. La tendance de fond, qui permet de commander des tarifs de 20 à 30% supérieurs, est au design moderne, épuré et d’inspiration scandinave.

Ce style privilégie la lumière, les espaces ouverts et la connexion avec la nature environnante, ce qui s’aligne parfaitement avec la “prime à la vue” de Charlevoix ou la valorisation des paysages lacustres de l’Estrie. Un “petit chalet scandinave pour deux personnes” peut se louer aussi cher qu’un grand chalet rustique parce qu’il offre une expérience concentrée et des commodités de luxe, comme un circuit thermal privé avec bain tourbillon et sauna. Cet arbitrage architectural consiste à investir dans le design et les équipements plutôt que dans la seule superficie.

p>Les caractéristiques qui définissent ce style moderne et performant sont claires et constituent une véritable checklist pour l’investisseur :

  • Fenestration maximale : Murs de verre et portes patio surdimensionnées pour des vues panoramiques.
  • Structure poteaux-poutres (post and beam) : Permet de grands espaces ouverts tout en conservant la chaleur visuelle du bois.
  • Matériaux nobles et locaux : Utilisation de bois clair, de pierre naturelle et de métal noir pour un contraste élégant.
  • Foyer central : Agit comme point focal du salon, souvent avec un design contemporain (trois faces, suspendu).
  • Spa quatre saisons : Intégré de manière design à la terrasse, accessible et utilisable toute l’année.

Investir dans une propriété qui incarne ces principes est un pari gagnant. Cela attire une clientèle prête à payer pour une expérience esthétique et un confort supérieur, assurant un meilleur rendement locatif et une plus grande résilience face à la concurrence.

Les points essentiels à retenir

  • La friction réglementaire est la première variable à analyser : un zonage défavorable en Estrie peut rendre un projet irréalisable, tandis que Charlevoix offre plus de souplesse.
  • La saisonnalité des revenus diffère : l’Estrie propose un revenu plus stable sur 12 mois, alors que Charlevoix offre des pics de rentabilité hivernaux et estivaux plus élevés mais plus volatils.
  • Le design et la micro-localisation sont des leviers de ROI directs : une vue maximisée par une architecture moderne (Charlevoix) ou une proximité immédiate des pistes de ski (les deux régions) justifient des primes tarifaires significatives.

L’erreur de faire du Airbnb dans une zone non autorisée qui vous expose à 50 000 $ d’amende

L’attrait des revenus locatifs peut parfois faire oublier la réalité juridique : opérer une location touristique illégale au Québec est un jeu extrêmement risqué. Avec le renforcement de la loi 25, les municipalités et le ministère du Tourisme ont intensifié les contrôles, et les conséquences financières sont désastreuses. L’erreur de contourner les règles en affichant une propriété dans une zone non autorisée ou sans certificat CITQ valide vous expose à des amendes qui peuvent anéantir des années de profits.

Les montants ne sont pas symboliques. Selon un cas rapporté par La Presse, la facture pour des infractions répétées peut grimper très vite, atteignant jusqu’à 240 000 $ en amendes prévues pour une seule entreprise. Ces amendes ne visent pas seulement les gestionnaires ; les propriétaires des chalets sont également tenus responsables et reçoivent leurs propres constats d’infraction, pouvant aller jusqu’à 50 000 $ par infraction pour une personne morale. Ignorer la réglementation n’est plus une option viable ; c’est une faute de gestion grave.

Pour l’investisseur, la conformité est la fondation de l’investissement. Avant même de signer une promesse d’achat, une vérification rigoureuse s’impose. La procédure, bien que simple en théorie, demande une diligence absolue. Elle se décompose en plusieurs étapes critiques qu’il est impératif de suivre à la lettre.

Plan d’action : Votre checklist de conformité légale

  1. Validation municipale : Contacter le service d’urbanisme de la municipalité concernée pour vérifier que le zonage de la propriété autorise spécifiquement l’usage “hébergement touristique” ou “location à court terme”.
  2. Enregistrement CITQ : Une fois la conformité municipale confirmée, s’enregistrer auprès de la Corporation de l’industrie touristique du Québec (CITQ) pour obtenir un numéro de certificat.
  3. Assurance responsabilité : Fournir au ministère du Tourisme une preuve d’assurance en responsabilité civile d’un montant minimal de deux millions de dollars, comme l’exige la loi.
  4. Affichage obligatoire : Afficher le numéro de certificat CITQ sur toutes les annonces en ligne (Airbnb, Vrbo, etc.) ainsi qu’à l’extérieur de l’établissement.
  5. Taxation : S’enregistrer pour la taxe sur l’hébergement (TSH) ainsi que pour la TPS et la TVQ, et s’assurer de les percevoir et de les remettre correctement.

Le respect de ce processus est la seule manière de sécuriser votre investissement et de vous prémunir contre des sanctions financières dévastatrices. Comme le souligne une analyse du Devoir, il faut vérifier auprès de sa municipalité que le zonage le permet avant toute autre démarche.

Acheter un chalet en région : comment évaluer la distance réaliste pour en profiter tous les weekends ?

Un investissement dans un chalet de prestige n’est pas uniquement financier ; il comporte aussi une part de “rendement personnel”. La possibilité de profiter soi-même de la propriété est souvent un critère de décision majeur. C’est ici que le coût de la distance prend une tout autre signification. Il ne s’agit plus seulement de la distance pour les touristes, mais du temps de route depuis votre résidence principale pour une utilisation de fin de semaine.

Sur ce plan, l’Estrie possède un avantage géographique indéniable pour un investisseur basé à Montréal. Une destination comme Bromont est à environ une heure de route, et Magog à 1h30. Ce trajet permet d’envisager des escapades spontanées, de partir le vendredi soir après le travail sans que le trajet ne devienne une épreuve. Un chalet en Estrie est un chalet “utilisable” presque toutes les fins de semaine.

Charlevoix, en revanche, représente un engagement logistique plus important. Avec un temps de route de 4h à 4h30 depuis Montréal, une visite pour la fin de semaine se transforme en expédition. Il faut généralement prévoir des congés ou se limiter aux longs week-ends. Le chalet dans Charlevoix devient une destination de vacances planifiées plutôt qu’une échappatoire spontanée. Malgré cet éloignement, le marché y est extrêmement dynamique, affichant une croissance des ventes de 25% dans Charlevoix en 2024, ce qui prouve son fort attrait comme pur produit d’investissement.

Cette analyse de la distance est cruciale et doit être honnête. Le tableau ci-dessous met en perspective ces différences pour un investisseur montréalais.

Comparaison des distances et temps de route depuis Montréal
Destination Distance depuis Montréal Temps de route Attraits principaux
Magog (Estrie) 120 km 1h30 Lac Memphrémagog, Mont Orford
Bromont (Estrie) 85 km 1h00 Station de ski, vélo de montagne
Baie-Saint-Paul (Charlevoix) 350 km 4h00 Le Massif, art et culture
La Malbaie (Charlevoix) 400 km 4h30 Casino, Manoir Richelieu

La décision finale dépend donc de l’équilibre que vous souhaitez entre le rendement financier pur et le rendement en “style de vie”. Charlevoix peut offrir un potentiel de revenus supérieur, mais au prix d’une accessibilité personnelle réduite. L’Estrie offre un compromis potentiellement plus équilibré pour l’investisseur qui veut aussi jouir de son bien.

Pour passer de l’analyse à l’action, l’étape suivante consiste à appliquer ces critères d’évaluation à une propriété spécifique qui vous intéresse, en débutant par une validation rigoureuse du zonage municipal.

Questions fréquentes sur l’investissement locatif en Estrie et Charlevoix

Written by Patrick Lemieux, Investisseur immobilier stratégique et analyste financier, propriétaire d'un parc de 40 portes dans la grande région de Montréal. Expert en optimisation fiscale, calcul de rentabilité et stratégies de financement créatif.